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 IL Y A 100 ANS : LA SFIO NAISSAIT

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pascalou
Eure.K.team
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pascalou


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IL Y A 100 ANS : LA SFIO NAISSAIT Empty
MessageSujet: IL Y A 100 ANS : LA SFIO NAISSAIT   IL Y A 100 ANS : LA SFIO NAISSAIT EmptyMar 26 Avr - 20:47

Il y a cent ans, en avril 1905, naissait un nouveau parti politique, la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière). Il allait tenir soixante-quatre ans, jusqu’en 1964. Rappel des grandes étapes.

Quelles origines ?
En 1901, il y a en France deux partis socialistes :
— le Parti Socialiste Français, regroupant indépendants, broussistes (anti-marxistes) et allemanistes (favorables à la primauté de l’action syndicale révolutionnaire)
— et le Parti Socialiste de France, de Guesde et de Vaillant, regroupant des marxistes hostiles à toute participation à un gouvernement bourgeois, fût-il de gauche.
Ce sont ces deux partis qui fusionnent en avril 1905 lors du Congrès socialiste de Paris pour créer la SFIO. A la tête du nouveau parti : Jean Jaurès et Jules Guesde.

Désaccords et tensions pendant la guerre 1914-1918
1914 : la montée vers la guerre est inéluctable. La SFIO est d’abord pacifiste, menaçant même de déclencher une grève générale à la fois en France et en Allemagne si le conflit est déclaré. L’assassinat de Jean Jaurès en juillet 1914 change la donne : la SFIO vote les crédits de guerre. Non sans tensions d’ailleurs. Certains membres refusent ce vote à partir d’avril 1916, préférant condamner "la gauche impérialiste" et la "collaboration de classe".

En 1917, la SFIO se retire de l’Union sacrée et sort du gouvernement auquel avaient participé jusqu’alors Jules Guesde, Albert Thomas, Marcel Sembat. Ses députés continuent néanmoins pour la plupart à voter les crédits de guerre.


La scission du congrès de Tours de 1920
La révolution d’octobre 1917 en Russie agite la vie politique européenne. Après la guerre, en 1920, au congrès de Tours, la SFIO éclate : la majorité (soit environ 3/4 des membres de la SFIO) approuve l’Internationale Communiste et fonde le Parti Communiste. Ce qui reste de la SFIO, dirigé par Léon Blum et Paul Faure, s’allie aux radicaux de gauche pour récupérer des voix. Adossée à la fois aux radicaux et aux communistes en 1936, le Front populaire monté par la SFIO remporte les élections et obtient le premier gouvernement socialiste, sous l’égide de Léon Blum. Deux innovations : la création d'un sous-secrétariat d'Etat aux Loisirs et aux Sports, confié à Léo Lagrange, et la participation de trois femmes au ministère (alors que les femmes n'ont toujours pas le droit de vote !).


Nouvelle guerre, nouvelles scissions
En 1940, une partie importante des politiciens de la SFIO se rallient, comme d’ailleurs la plupart des hommes politiques d’alors, à Pétain. Belin, ancien dirigeant de la CGT, en devient le ministre du Travail. Le 10 juillet 1940, 139 députés SFIO sur 175 votent l'investiture au maréchal. Une minorité active s’engage cependant dans la Résistance (Defferre, Moch, Mayer, Brossolette…) tandis que Léon Blum est déporté par les Allemands.


De l’évolution à la mue
A la fin de la guerre, le Parti communiste est devenu le plus important de France. La SFIO est reprise en main par Léon Blum, revenu des camps de concentration, Vincent Auriol et Daniel Meyer. Elle s’oppose à la fois aux communistes et aux gaullistes, mais une frange du parti fait dissidence en 1960 pour fonder le PSU. La doctrine initiale de la SFIO semble en décalage avec l’évolution de la société et le développement souhaité d’une social-démocratie à la française. Aussi, au congrès d’Issy-les-Moulineaux de 1969, la SFIO change de nom pour prendre celui de "Parti Socialiste" sous la direction de François Mitterrand. La suite est une autre histoire…


Texte : Marie-Odile Mergnac

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