La compagnie EUREKA
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Coffret dresseur d’élite ETB ...
Voir le deal
56.90 €

 

 Annie, de l'école au centre fermé

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
isaetdavid
Eure.K.team
Eure.K.team
isaetdavid


Nombre de messages : 130
Date d'inscription : 05/02/2005

Annie, de l'école au centre fermé Empty
MessageSujet: Annie, de l'école au centre fermé   Annie, de l'école au centre fermé EmptyMar 7 Fév - 22:56

Annie, de l'école au centre fermé Vottem

A partir du 16 février, des mineurs pourront être enfermés au centre pour réfugiés de Vottem. Des enfants, parfois nés en Belgique et dont le seul tort est de ne pas avoir de papiers les autorisant à rester sur notre territoire.

Tous les matins, Annie (4 ans) rejoint sa classe de 2e maternelle dans une école liégeoise. Annie est née en Belgique ainsi que son petit frère Ali, qui a 7 mois. Leur maman a fui la Somalie quand elle avait dix-huit ans pour arriver chez nous.

La Somalie est un pays africain où les différents groupes ethniques se font la guerre, où les femmes sont enfermées voire martyrisées.

.Un jour, les copains de classe d'Annie risquent de ne plus la voir à l'école. La petite fille et sa famille pourraient être placées dans un centre fermé avant d'être expulsés dans leur pays. Si elle retourne en Somalie, la maman d'Annie craint d'être tuée, ainsi que ses enfants, parce qu'ils ne respectent pas la loi musulmane qui interdit d'avoir des enfants sans être marié. Or, le papa et la maman d'Annie ne sont pas mariés.

"On me coupera le tête"

« C'est simple, déclare la maman d'Annie qui a 24 ans, si je retourne en Somalie, on me coupe la tête. Comme mes enfants sont issus d'un couple non marié, ils risquent d'être tués également. Au mieux, Annie sera excisée et violée, comme moi lorsque j'étais jeune, puis sera privée de liberté et ne pourra jamais avoir la vie qu'elle a ici en Belgique. »

Depuis cinq ans, la maman d'Annie demande à la Belgique d'être reconnue comme demandeur d'asile et d'avoir des papiers pour travailler. Elle n'a reçu que des réponses négatives. Et récemment l'aide sociale qu'elle recevait du CPAS lui a été retirée. Grâce à l'aide d'amis de son quartier, elle peut continuer à vivre, mais sa vie reste précaire. Selon les nouvelles dispositions prises par le ministre de l'Intérieur, la famille d'Annie comme d'autres qui sont dans le même cas, devraient rejoindre un centre fermé pour que l'on s'occupe d'eux avant de les expulser.

La maman d'Annie refuse, parce qu'elle est convaincue qu'au bout de ce chemin, la mort l'attend. À l'école, des parents la soutiennent et font circuler une pétition pour qu'Annie et sa famille puissent continuer à vivre en Belgique. En paix.

Excisée : qui a subi une ablation rituelle d'une partie de ses organes génitaux (clitoris et parfois, petites lèvres)

Des enfants en prison

Ce ne sont pas des voleurs et pourtant on les enferme derrière des barbelés. Dès ce 16 février, des enfants seront placés au centre fermé de Vottem, près de Liège, comme c'est déjà le cas au centre fermé de Bruxelles, le 127bis. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas de papiers qui leur reconnaissent le droit de vivre en Belgique. Pourtant, beaucoup de ces enfants sont nés chez nous, après que leurs parents ont fui leur pays. Un pays en guerre, par exemple, ou un pays où les conditions de vie sont insupportables. Mais comme leurs parents n'ont pas reçu l'autorisation de rester en Belgique, l'État les enferme dans ce qui ressemble à une prison avant de les renvoyer dans un pays qui n'est pas vraiment le leur, puisque beaucoup n'y ont jamais vécu.

Le centre fermé de Vottem c'est un grand bâtiment protégé par deux barrières de barbelés et qui a tout d'une prison. Interdiction de sortir, visites très limitées, fenêtres avec barreaux et portes sécurisées.

« Les enfants auront des jeux, et des éducateurs spécialisés s'occuperont d'eux », explique le directeur du centre qui souhaite que le séjour se passe bien... et qu'il soit court.

Les associations de défense des sans-papiers dénoncent cet enfermement : « Ces enfants se retrouvent derrière des grillages alors qu'ils n'ont rien fait de mal. Pour eux c'est une déchirure, ils doivent dire adieu à leurs camarades d'école, explique France Arets, responsable du Collectif de résistance aux centres pour étrangers. Tout d'un coup, ils perdent la liberté de courir dehors, de jouer avec leurs copains. »
Revenir en haut Aller en bas
http://www.connaitre-ses-droits.com/
derbyslade
Eure.K.team
Eure.K.team
derbyslade


Nombre de messages : 658
Age : 48
j'habite à : l'ouest de pluton, a droite après la grande ours, quand il fait noir t'y est ! dans mon cul
Date d'inscription : 08/09/2004

Annie, de l'école au centre fermé Empty
MessageSujet: Re: Annie, de l'école au centre fermé   Annie, de l'école au centre fermé EmptyJeu 9 Fév - 18:09

c'est triste, les mots sont courts mais expressif et sincère.
Revenir en haut Aller en bas
http://asetlixir.ifrance.com/
 
Annie, de l'école au centre fermé
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La compagnie EUREKA :: DISCUSSIONS :: Débats-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser