Les jeunes sont confrontés aux stupéfiants. Pour les protéger, il faut connaître les effets des différents produits mais surtout comprendre les mécanismes qui les conduisent à en consommer.
Plus de 50 % des jeunes de moins de 21 ans auraient déjà essayé le haschisch. L’âge moyen auquel les adolescents fumeraient leur premier joint serait de 13 ans. Cette réalité effraie et interroge de nombreux parents : quelle est la bonne attitude pour détourner un adolescent de cette tentation ?
Consommation "festive" : ce qu’il faut dire aux jeunes
La motivation la plus répandue pour la consommation de stupéfiants est la curiosité, l’envie de faire comme les autres et de s’amuser.
Si votre enfant est invité à une fête où vous craignez qu’on ne lui propose de l’alcool, du cannabis ou de l’ecstasy, exposez objectivement les effets de ces produits et posez des limites claires en prenant soin de les motiver.
Apprendre à en parler
La prévention passe par le dialogue : prenez le temps de discuter et d’expliquer.
Expliquez-lui aussi que fumer un joint n’est pas un gage de liberté puisque le cannabis nous ôte le contrôle des situations. Il serait dommage qu’il se réveille le lendemain sans aucun souvenir de ce qu’il a dit ou, pire, de ce qu’on lui a fait faire…
Prévenir les conduites de fuite
Plus rare, mais beaucoup plus lourd de conséquences, est le désir de fuir la réalité, l’autre motivation qui peut pousser un jeune à consommer des stupéfiants.
À cet égard, le rôle éducatif des parents est déterminant. Faire en sorte qu’un enfant ne soit pas tenté par une conduite de fuite à la première difficulté, c’est d’abord lui donner, dès la naissance, ce dont il a besoin pour se construire : l’amour, la confiance, le droit aux défaillances et des limites claires.
Consulter un thérapeute
Malheureusement, il n’est pas toujours facile de se conformer à ce schéma idéal. Alors que faire quand un enfant semble fragilisé et que l’on soupçonne qu’il se drogue ?
Demandez-lui pourquoi il ne va pas bien et, s’il vous dit qu’il a pris des produits, pourquoi il l’a fait. Si le fil du dialogue est rompu, le mieux est que le jeune choisisse un adulte de confiance auquel il pourra confier son mal-être et qui, si nécessaire, l’orientera vers un thérapeute.
Les dangers des excitants : tabac, cocaïne, ecstasy, crack
Tabac. Danger à long terme ; mort par cancer bronchique ou insuffisance respiratoire.
Cocaïne. État de surexcitation et troubles du comportement, états dépressifs secondaires, risque de mort par surdose.
Ecstasy. État de déshydratation, risque d’états dépressifs secondaires. Possibilité d’états d’angoisse et de troubles psychiatriques apparaissant dans un deuxième temps. Très rarement, mais de manière imprévisible, l’ecstasy peut entraîner la mort par troubles de la thermorégulation ou du rythme cardiaque.
Crack. État de surexcitation pouvant rendre dangereux pour autrui ou pour soi-même.
Les dangers des sédatifs : cannabis, alcool, héroïne...
Cannabis. Diminution de la vigilance et des réflexes. Baisse de la motivation et de la capacité de travail. Rarement : crise d’angoisse ou de paranoïa.
Alcool. En association avec d’autres drogues, il occasionne une majoration de tous les risques. Ivresse, perte importante de la vigilance et de la maîtrise de soi. À très forte dose : risque de mort par coma éthylique. À long terme : mort par cirrhose, troubles neurologiques et psychiatriques.
Héroïne. Possibilité de mort par surdose.
Les dangers du LSD
Crise de panique, risque de folie, danger de mort par troubles de la perception spatio-temporelle. Réapparitions très angoissantes des effets du produit des semaines ou des mois plus tard.
Où trouver de l'aide ?
Drogues, Alcool, Tabac Info Service :
Tel : 113 (numéro Vert anonyme et gratuit 24 heures/24 et 7 jours/7).
Inter Service Parents :
Tel : 01 44 93 44 93
Réponses téléphoniques de l’École des parents.